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Effet du mode de semis et de la rotation culturale sur les paramètres de croissance et les composantes de rendement du blé dur (Triticum durum Desf.) variété « Karim »

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B. MOUELHI¹ ̽

S. SLIM²

S. ARFAOUI³

A. BOUSSALMI³

F. BEN JEDDI¹

 

¹Laboratoire des sciences horticoles, Institut National Agronomique de Tunisie, Université de Carthage.

² Laboratoire des sciences horticoles, Ecole Supérieure d’Agriculture de Mateur, Université de Carthage.

³Institut National des Grandes Cultures

 

Abstract - This work was performed at the Koudiat Experimental Station of the National Institute of field crops. He studied different cropping systems practiced in the upper semi arid north western Tunisia. These systems have durum wheat (Triticum durum Desf.) "Karim" variety as the main crop with a biennial rotation previous legume (faba beans) and cereals (barley or oats), which forms the major previous crops of durum wheat in rainfed cereal systems north west Tunisia. The aim of the work is to study the behavior of durum wheat (growth parameters and yield components) under two planting methods (conventional cropping (SC) and No till (SD)) and with three different previous crops (barley ( O), oats (Av) and faba bean (February). This study showed that the effect of No till seeding can be significant on growth parameters and components yields than when bound to a previous crop oats or faba bean ( height Bd / Fev direct seeding is higher than in conventional croping with over 12.5% and the content of protein in the same seeding mode with over 4.66%) and direct seeding effect becomes significant from the third and fourth year of cultivation (the case of the leaf surface, the weight of thousand seeds and efficiency of water use straw and seed). In addition to that, this study confirmed the previous barley does not improve the components of durum wheat yields is driving some of the crop.

 

Keywords: No tillage, previous crop, growth, yield components

 

Résumé - Ce travail a été réalisé à la station expérimentale Kodiat de l’institut national des grandes cultures. Il a étudié différents systèmes de culture pratiqué dans le semi aride supérieur du nord ouest de la Tunisie. Ces systèmes ont le blé dur (Triticum durum Desf.) variété « Karim » comme culture principale avec une rotation biennale à précédent légumineuse (féverole) et céréale (orge ou avoine) qui forme les principales cultures précédentes du blé dur dans les systèmes céréaliers pluviale du nord ouest de la Tunisie. L’objectif du travail est d’étudier le comportement du blé dur (paramètres de croissance et composantes de rendement) sous deux modes de semis (semis conventionnel (SC) et semis direct (SD)) et avec trois différents précédents culturaux (orge (O), avoine (Av) et féverole (Fev). Cette étude a montré que l’effet du semis direct peut être significatif sur les paramètres de croissance et composantes de rendements que lorsqu’il est lié à un précédent cultural avoine ou féverole (hauteur de Bd/Fev en semis direct est élevée à celui en semis conventionnel avec plus de 12.5 % et en teneur en protéine dans le même mode de semis avec plus de 4.66 % ) et que l’effet semis directe est devient significatif à partir de la troisième et quatrième année de culture (cas de la surface foliaire, le poids de mille graine et de l’efficience de l’utilisation de l’eau de la paille et de graine). De plus, cette étude a confirmé que le précédent orge n’améliore pas les composantes de rendements de blé dur quelques soit la conduite de culture.

 

Mots clés: Semis direct. Précédent cultural. Croissance. Composantes de rendement

 

  1. Introduction

En Tunisie, La monoculture de blé couvre actuellement plus de 70% des emblavures céréalières en Tunisie. Ces surfaces occupent toute sorte de terrain allant des plaines inondables aux parcelles perchées sur des hauteurs à forte pente dépassant 20 % (Ben Jeddi et al., 2005). De plus, L’intensification des systèmes de culture et de la monoculture ont entrainé une diminution des teneurs en matière organique des sols cultivés, leur conférant ainsi une moindre fertilité et une sensibilité accrue à la dégradation (Steutel et al., 2003 ). En Tunisie, la simplification du travail du sol jusqu’aux semis direct sont des techniques introduites ces dernières années. Les résultats acquis sont très aléatoires d’une année à l’autre et même d’une région à l’autre. Malheureusement, cette technologie nouvelle n’est pas encore manipulé dans le cadre d’un système de cultures qui vise tout d’abord la valorisation et la promotion des ressources biologiques locales (Bouajila et al. 2013). Face à cette situation, il devient intéressant d’étudier le comportement du blé dur, plante principal dans le contexte des emblavures céréalières en Tunisie, face aux systèmes de rotation des cultures et avec des facteurs techniques différents qui conviennent avec le développement de la culture. Ainsi, les objectifs du présent travail sont: i) Comparaison de deux modes de semis : le semis conventionnel et le semis direct ; et ii) Effet de la rotation des cultures sur la production de blé dur de plusieurs espèces utilisés dans les régions du semi aride tunisien du nord de la Tunisie.

  1. Matériels et Méthodes

    1. Site expérimental

L’essai a été réalisé durant 5 campagnes agricoles de 2009/2010 à 2013/2014, au niveau du site expérimental Kodiat, appartenant à l’Institut National des Grandes Cultures (I.N.G.C.), à Bousalem du gouvernorat de Jendouba. La station est caractérisée par une longitude de 9°0'40.73"E, une latitude de 36°32'51.89"N. La moyenne de pluviométrie de 535.34 mm. La moyenne du total du cumul thermique des cinq campagnes est de 2451.73 °C. Le sol de la station a une texture argilo-sablo limoneuse (46.74 % de sable ; 27.66 % d’argile, 25.6 % de limon et 1.9 % matière organique). Elles contiennent de faibles proportions de calcaire et ont un pH légèrement basique.

    1. Conduite de l’essai

Le dispositif expérimental adopté est un modèle en blocs complètement randomisés avec quatre répétitions. L’essai est sous forme une rotation biennale pour chaque bloc. La culture principale est le blé dur (Triticum durum Dsef.) variété « Karim »qui est en rotation avec deux céréales (avoine (Avena sativa L.) variété « Medjerda » et orge (Hordeum vulgare L.) variété « Rihane ») et une légumineuse (féverole (Vicia Faba L.) avec deux techniques de semis (semis direct et semis conventionnel). On trouve en total 48 blocs (24 blocs en semis conventionnels et 24 en semis direct) et les traitements utilisés sont :

  • Bd/O : blé dur à précédent orge

  • O/Bd : orge à précédent blé dur

  • Bd/Av : blé dur à précédent avoine

  • Av/Bd : avoine à précédent blé dur

  • Bd/Fev : blé dur à précédent féverole

  • Fev/Bd : féverole à précédent blé dur

    1. Paramètres étudiés

      1. Paramètres de croissance

  • Hauteur de la plante : La hauteur des plantes a été mesurée au stade maturité à l’aide d’une règle graduée à partir du collet jusqu’aux dernières extrémités des barbes de l’épi visant la détermination de la taille des plantes dans chaque bloc et pour dix plantes au hasard (Ouanzar, 2012).

  • Surface foliaire : La surface foliaire du blé dur au stade épiaison a été effectuée sur dix plantes prélevées pour mesurer toutes les feuilles d’une plaante de chaque unité expérimentale. La lecture a été faite sur un planimètre model LI-3000A (Yangui,2011).

  • Efficience de l’utilisation de l’eau biologique: L’efficience de l’utilisation de l’eau (EUE b) a été obtenue en rapportant le rendement par rapport à la consommation de l’eau correspondante (Cooper et al., 1987 ; Gregory et al., 2000 ; Zwart et Bastiaanssen, 2004). Elle a été calculée en prenant en considération les rendements biologiques de la paille et grain (EUE b). L’EUE est généralement exprimée en kg/ha/mm et elle définit la quantité de production obtenue par une unité d’eau utilisée; ainsi on peut convertir son unité en kg/m3 (1 kg/m3 = 10 kg/ha/mm) qui est plus aisément perceptible (Mallouli et al., 2005).

      1. Composantes de rendement

  • Nombre de grains par épi (NGE): Ce paramètre a été mesuré sur dix épis pris au hasard. Après battage manuel le nombre total de grains est compté pour déduire la moyenne par épi à l’aide d’un appareil nommé « Numigral » (Sakouhi,2012).

  • Le poids de mille grains (PMG): dix échantillons de 1000 grains prélevés de la récolte de chaque parcelle élémentaire sont pesés séparément, pour en déduire les PMG des traitements dans chaque bloc. Il s’agit de peser à l’aide d’une balance de marque AND type GX 200, 1000 grains de chaque traitement. Ces pesées ont été répétées 10 fois (ISTA, 1999).

  • Le poids spécifique : C’est le poids d’un hectolitre de grains exprimés en kilogrammes. Elle est utilisée pour prédire le comportement du blé au cours de la mouture. Sa détermination donne quelques indications sur la teneur en eau et les impuretés des céréales et le rendement en farine. Elle est déterminée par l’écoulement d’un échantillon au moyen d’un humidimètre Dickey- John (Sassi, 2008).

  • La teneur en protéines des graines : Au niveau de chaque bloc, 10 échantillons de grains sont utilisés pour la détermination du pourcentage d’azote par la méthode de Kjeldhal. Le % de protéines est déterminé par la formule MAT (%) =N (%)*6.25 (Majdoub et al., 1994).

  • Efficience de l’utilisation de l’eau des grains: L’efficience de l’utilisation de l’eau des grains (EUE g) a été obtenue en rapportant le rendement par rapport à la consommation de l’eau correspondante. Elle a été calculée en prenant en considération les rendements en grains (Cooper et al., 1987 ; Gregory et al., 2000 ; Zwart et Bastiaanssen, 2004).

    1. Analyse statistique 

Le traitement des données recueillies a été réalisé par les logiciels Excel (version 2007) pour l’analyse descriptive et la construction des graphiques et le logiciel Statistica (version 7) pour l’analyse des variances (ANOVA) et l’analyse en composantes principales (Slim, 2012).

  1. Résultats et discussions

    1. Paramètres de croissance

      1. Hauteur

L’évolution de la hauteur du blé dur au stade fin épiaison durant 5 campagnes agricoles en régime pluvial sous deux modes de semis pour trois différents précédents culturaux (orge, avoine et féverole) est représentée dans le tableau 1. La hauteur de la plante de blé dur de variété Karim varie de 73 à 93 cm ceci est conforme avec les résultats de Yangui en 2011 qui a trouvé pour la variété de blé dur « Karim » une hauteur entre 80 à 95 cm. On remarque aussi que la hauteur de la plante chez le blé dur à précédent légumineuse (Bd/Fev) est élevée par rapport aux autres précédents céréales avec une moyenne de 11.53 % en semis conventionnel et de 12.5 % en semis direct; ces résultats sont conformes avec celles trouvée par Mouelhi et al. (2014) et avec Ben Jeddi, (2005), où la différence de hauteur entre blé dur à précédent Sulla du nord « Bikra 21 » et blé dur en monoculture de plus de deux ans peut être plus de 15 % vue que les légumineuses permettent d’offrir plus d’humidité dans le sol par les eaux de pluie infiltrés dans les sols occupés par les légumineuses comme précédent cultural (Rezgui, 2014 et Bellague et al., 2010). En comparant les deux précédents céréales (orge et avoine), le blé dur à précédent orge a une moyenne de hauteur plus élevée que celle avec précédent avoine avec 3.65 % en semis conventionnel et 1.33 % en semis direct. De plus, la différence de la hauteur de blé dur à précédent orge par apport au blé dur à précédent légumineuse peut être due à l’effet allélopathique de l’orge sur les cultures au niveau de la croissance de la radicule et le retard de la levée (Opoku et al., 1997). Par contre, Ouanzar (2012) a trouvé que la hauteur de blé dur en semis direct, durant deux campagnes agricoles est inférieure à celle en semis conventionnel avec 12.2 % et le travail réduit avec 7.7 %.

Tableau 1 : Evolution des paramètres de croissance du blé dur en fonction des précédents culturaux sous deux modes de semis pendant 5 campagnes agricoles.

Campagne culturale

PC

MS

2009/2010

2010/2011

2011/2012

2012/2013

2013/2014

HAUT

Bd/O

SC

91.6+/-1.69g

81.18+/-0.81c

82.99+/-2.37de

81.29+/-2.37cd

72.03±0.7a

SD

90+/-1.89e'

82.92+/-3.42c’

86.63+/-3.01d’

82.49+/-1.03c’

75.53+/-0.99ab’

Bd/Av

SC

88.67+/-1.15f

78.25+/-1.05b

76.86+/-0.7b

72.75+/-0.63a

72.36+/-1.2a

SD

90.75+/-0.8ef’

82.33+/-0.32c’

81.05+/-1.49c’

77.54+/-0.53b’

73.78+/-1.12a’

Bd/Fev

SC

90.35±1.85fg

89.03±1.47f

92.65±1.04f

91.58±0.37g

83.68±0.69e

SD

92.63±0.8f’

90.99±0.86ef

92.65±1.04f

92.88±0.39f

87.7±1.2d

SF

Bd/O

SC

320,45±3.2bc

324,49±6.14bcde

316,67±6.8b

302,01±6.34a

323,72±11bcde

SD

330,9±7.85abcd

323,55±4.05ab

330,78±4.4abc

321,39±10.6a

323,72±5.32ab

Bd/Av

SC

327,42±9.7cdef

326,57±10.1bcdef

320,79±6.5bcd

320,11±12.7bc

333,54±4.79efg

SD

335,62±5.9bcde

339,11±18.6cde

353,77±6.1f

339,75±15.8cde

331,42±6.4abcd

Bd/Fev

SC

328,53±4.2cdef

331,29±1.98def

336,43±10.35fg

336,18±1.95fg

342,55±606g

SD

329,46±7.3ab

333,75±10.9abcd

337,37±6.3cde

344,21±10.1def

347,69±8.04ef

EUE b

Bd/O

SC

3,4±0.14fg

2,73±0.11c

1,77±0.13a

3,33±0.18def

2,6±0.1bc

SD

3,31±0.1efg

2,63±0.1bcd

1,92±0.07a

3,3±0.12efg

2,56±0.1bc

Bd/Av

SC

3,24±0.12de

2,67±0.11c

1,9±0.05a

3,19±0.13d

2,49±0.11b

SD

3,36±007fg

2,65±0.07cd

1,87±0.03a

3,23±0.15ef

2,5±0.1b

Bd/Fev

SC

3,46±0.05g

2,77±0.21c

1,93±0.09a

3,37±0.15fg

2,66±0.1bc

SD

3,22±0.1e

2,74±0.04d

1,85±0.03a

3,38±0.16g

2,64±0.08cd

 

HAUT : hauteur de la plante, SF : surface foliaire ; EUE b : Efficience de l’utilisation de l’eau biologique (Paille et graine) ; Bd/O : blé dur à précédent orge ; Bd/Av : blé dur à précédent avoine ; Bd/Fev : blé dur à précédent féverole ; SC : semis conventionnel ; SD : semis direct ; PC : précédent cultural ; MS : mode de semis

Dans la même ligne les moyennes suivies par différentes lettres sont significativement différentes (p <0.05)

 

      1. Surface foliaire

D’après le tableau 1, la comparaison des deux modes de semis conventionnel et direct a montré que la surface foliaire en semis direct est plus élevée qu’en semis conventionnel, en cinq années d’expérimentation Pour le blé dur à précédent cultural avoine et orge respectivement avec 4.11 et 2.76 % ce qui prouve l’effet significatif du mode de semis sur ce paramétres.. Le blé dur à précédent féverole, en semis direct est légèrement élevé à celui en semis conventionnel avec 0.88 %, ceci peut être dû au rôle important d’accumulation de l’humidité du sol par les résidus de culture laissé par les légumineuse (Zouaghi, 2004 et Bouchenfa et al., 2013) ce qui réduit l’effet du stress hydrique qui affecte les cultures (Assem et al 2006).

      1. Efficience de l’utilisation de l’eau

En semis conventionnel, les moyennes des cinq années de l’essai ont montré que EUE b de Bd/Fev est plus élevée de 2.46 et 4.92% par rapport respectivement à celle des précédents céréales orge et avoine (Tableau1).L’analyse statistique de l’anova au seuil de 5 %, a montré qu’il existe un effet très significative du précédent cultural indépendamment d’autre variable sur l’EUE b et aussi un effet très significative des années indépendamment d’autre variable. Pour le semis direct, la moyenne des cinq années de l’essai a montré, de même pour le semis conventionnel, que l’EUE b de Bd/Fev est élevée à celle de précédents céréales (orge et avoine) avec 1.08 % au précédent orge et 1.80 % au précédent avoine (tableau1). L’analyse statistique de l’anova au seuil de 5% a montré que les années de l’essai ont un effet très significative sur l’EUE b. Par contre, il existe une absence d’effet significative du précédent cultural dans cet essai. De plus, on observe que durant les cinq années de l’essai, il existe une interaction de groupe statistique entre l’EUE b de Bd/Fev et Bd/O (tableau 1). En comparant l’effet de deux mode de semis sur l’EUE b, on signale que l’EUE b du Bd/O en semis conventionnel est élevée à celle en semis sans labour, avec 1.09 % et aussi l’EUE b du Bd/Fev en semis conventionnel (SC) est élevé e à celle en semis direct (SD) avec 2.46 %. Cependant, l’EUE b du Bd/Av, en semis direct, est plus élevée que celle en semis conventionnel avec 0.73 % (tableau 1).

Mellouli et al., en 2005, ont trouvé une relation étroite entre l’EUE b et la quantité d’azote apporté à la plante durant son cycle de vie, ceci est explique par la moyenne élevée de EUE b de blé dur à précédent féverole qui est une légumineuse fixatrice d’azote (Bouajila et al.,2013). En semis direct, l’effet précédent cultural est non significatif vue que la différence entre EUE b de blé dur à précédent avoine et orge est faible avec respectivement 1.8 et 1.08 % (tableau 1). On signale que Belkharouche et al.(2009), ont mentionné que la surface foliaire détermine progressivement les quantités d’eau utilisés par la plante sous forme de transpiration et les quantités de carbone fixés par voie photosynthétiques ceci est visualisé par les résultats trouvées de l’EUE b et de la surface foliaire en semis conventionnel où le précédent légumineuse a le taux le plus élevée. Mais, dans cette étude l’EUE b de semis direct est faible par apport en semis conventionnel durant les cinq années de l’essai avec une moyenne de 1.86 % pour le précédent orge et légumineuse ce qui est confirmé par, Ouanzar, (2012), qui a trouvé que l’EUE b en semis direct est inférieur à celui de travail du sol minimum avec 22.85 % et supérieur au travail classique avec 19 %.

    1. Les composantes de rendement

      1. Nombre de graines /épi

Entre les deux mode de semis (conventionnel et direct), on constate que la valeur de moyenne de nombre de graines/épi la plus élevée est enregistrée pour le précédent féverole, en mode semis direct, pendant la 5ème campagne (2013/2014) avec 48±3 graines /épi et la valeur la plus faible est enregistré durant la campagne 2010/2011et la campagne 2012/2013 pour le précédent orge respectivement pour le mode de semis direct (33±3) et semis conventionnel (33±4). L’analyse statistique Annova au seuil de 5%, nous montre qu’il n’y a pas de différence significative, en comparant les résultats des deux mode de semis , entre les campagnes agricoles (p= 0,156887) et même une absence d’interaction entre le précédent cultural et le mode de semis (p= 0.088709) (tableau 2). Le NGE, est influencé significativement par le précédent cultural et le mode de semis et non significatif par l’effet années. Ces résultats sont confirmé par Chennafi et al., (2011), qui ont trouvé que le précédent cultural a une influence sur le NGE, en augmentant le rendement des graines de blé dur et aussi ils ont montré que le travail du sol réduit en fonction d’un précédent cultural comme la jachère améliore le NGE plus que la monoculture paille sur paille. De plus, Nedjem (2012), dans le semi aride algérien et en comparant plusieurs génotypes de blé dur en deux mode de semis (semis conventionnel et semis direct) a montré que le semis direct a un effet significative sur l’amélioration de NGE par l’effet de la couche de mulch qui peut offrir plus d’humidité à la plante. Cependant, Ben Jeddi (2004), a montré que l’effet de précédent légumineuse (Sulla du nord), qui améliore le NGE jusqu’à 33% par rapport à à la monoculture. Mais, Sakouhi (2012), a montré qu’il n’existe pas d’effet significatif entre les deux modes de semis SD et SC pour le nombre de NGE sous différentes fertilisation azotée.

      1. Rendement en graines

La moyenne de rendement des graines de blé dur, en mode de semis conventionnel, la plus élevée est enregistré durant la campagne 2012/2013, pour un précédent féverole avec 40.02±0.8 qx/ha (tableau 2). Cependant, la moyenne la plus faible est enregistré pour le précédent orge pour la campagne 2013/2014 avec une valeur de 18.42±0.9qx/ha, Avec le semis sans labour( SD), d’après le tableau 2, On note que la valeur maximale des moyennes de rendements de grains de blé dur, variété Karim, est enregistré durant la quatrième campagne agricole (2012/2013), avec une valeur de 42.87±0.34qx/ha. On constate que la faible moyenne enregistrée est durant la cinquième campagne pour le précédent orge avec une moyenne de 19.62±0.37qx/ha. Le paramètre de rendement est influençable par l’efficience de l’utilisation de l’eau des graines selon le tableau 2 et aussi par le NGE, le poids de mille graines et le NEM et selon le tableau 2 il est corrélé avec le précédent cultural surtout durant les campagnes agricoles où la pluviométrie est faible et lorsque la pluviométrie est élevée au stade montaison et gonflement, anthèse et remplissage il est corrélé avec l’effet mode de semis. Ces résultats sont approuvés par Sayar et al., (2007), qui ont montré que le rendement augmente jusqu’à 35 %, lorsque les conditions de régimes hydriques sont optimale et la plante non soumise au stress hydrique au stade gonflement et remplissage. Les travaux de Rezgui (2014), sur les rotations dans les régions semi aride qui montrent que les rendements de graines de blé dur issue d’un précédent paille sur paille diminuent les rendements en grains de la culture suivante avec 35%. Les résultats agronomiques de dix ans d’expérimentation en Tunisie, élaboré par Angar et al., (2011), ont montré que le rendement de blé dur conduit en semis direct est en moyenne supérieur de 0.8 tonnes/ha par rapport au semis conventionnel dans les zones subhumides et de 0.7 tonnes/ha en zones semi-arides. Par contre, Sakouhi, en 2012, a montré que le semis conventionnel de blé dur a un rendement plus élevée qu’en semis direct avec plus de 15 %.

Tableau 2 : Evolution des paramètres de rendement du blé dur en fonction des précédents culturaux sous deux modes de semis pendant 5 campagnes agricoles.

 

PC

MS

Campagne culturale

2009/2010

2010/2011

2011/2012

2012/2013

2013/2014

NGE

Bd/O

SC

37±3bc

39±2cd

38±4bc

33±4a

34±2ab

SD

40±2

33±3

39±1

38±3

37±4

Bd/Av

SC

40±2cd

42±2d

40±3cd

37±3bc

38±4bc

SD

40±1

41±3

42±2

37±5

45±8

Bd/Fev

SC

39±2cd

39±1cd

38±3bc

41±2cd

43±2d

SD

40±2

41±2

44±2

46±2

48±3

RDT

Bd/O

SC

3,88±0.16i

3,03±0.26f

2,50±0.11d

2,28±0.16c

1,84±0. 1a

SD

3,40±0.71e

3,21±0.1de

2,98±0.06cd

2,46±0.04b

1,96±.06a

Bd/Av

SC

3,14±0.06f

2,83±0.05e

2,69±0.12e

2,36±0.1cd

2,05±0.07b

SD

3,42±0.08e

3,03±0.09cd

2,85±0.13c

2,19±0.05ab

2,17±0.04a

Bd/Fev

SC

3,32±0.05g

3,13±0.06f

3,14±0.01f

4,00±0.08i

3,56±0.11h

SD

3,46±0.03e

3,43±0.11e

3,75±0.03f

4,29±0.03g

3,82±0.08f

PMG

Bd/O

SC

43,38±0.19c

43,53±0.04c

42,22±0.08b

43,59±0.16c

41,28±0.51a

SD

43,22±0.18b

44,48±0.23f

43,24±0.07b

43,88±0.04e

42,69±0.18a

Bd/Av

SC

43,53±0.46c

44,35±0.05d

43,54±0.15c

43,47±0.14c

42,34±0.18b

SD

43,19±0.06b

43,36±0.06b

43,69±0.23de

43,7±0.21de

43,38±0.24bc

Bd/Fev

SC

43,28±0.16c

43,52±0.21c

43,52±0.25c

44,23±0.29d

43,5±0.08c

SD

43,6±0.2cd

45,6±0.07h

44,75±0.1g

44,51±0.16f

43,86±0.2 e

PS

Bd/O

SC

77,39±0.12a

78,38±0.08cd

77,34±0.06a

77,88±0.05b

77,43±0.18a

SD

78,35±0.16cde

78,82±0.16f

78,22±0.06c

78,53±0.04e

77,71±0.08b

Bd/Av

SC

77,46±0.12a

77,41±0.21a

77,43±0.08a

77,28±0.16a

77,76±0.21b

SD

77,35±0.09a

78,5±0.24de

78,51±0.18 e

78,54±0.16e

78,31±0.09cd

Bd/Fev

SC

78,2±0.12bc

78,48±0.19d

77,79±0.07b

79,56±0.13e

80,52±0.17f

SD

80,56±0.1h

79,28±0.07g

78,18±0.11c

79,37±0.04g

80,38±0.23h

PRO

Bd/O

SC

12,46±0.15a

12,55±0.17ab

12,46±0.2a

12,79±0.18bc

12,86±0.15cd

SD

12,55±0.23cd

12,59±0.24cd

12,69±0.23d

12,33±0.28bc

12,77±0.11de

Bd/Av

SC

12,98±0.22cd

12,99±0.22cd

12,92±0.11cd

13,13±0.41d

12,94±0.23cd

SD

11,75±0.27a

12,09±0.14ab

13,2±0.26g

13,08±0.23efg

12,85±0.05def

Bd/Fev

SC

12,9±0.24cd

12,9±0.18cd

12,84±0.16cd

12,89±0.1cd6

12,88±0.14cd

SD

13,33±0.11g

13,17±0.14fg

13,37±0.09g

13,05±0.16efg

13,11±0.55efg

EUE g

Bd/O

SC

1,66±0.13fg

1,42±0.08cd

1,22±0.02ab

1,72±0.14fg

1,22±0.09ab

SD

1,68±0.12fg

1,38±0.05bcd

1,11±0.06a

1,37±0.25bcd

1,1±0.07a

Bd/Av

SC

1,86±0.17h

1,55±0.09def

1,27±0.08ab

1,49±0.05de

1,33±0.07bc

SD

1,69±0.14fg

1,6±0.16ef

1,31±0.08bc

1,5±0.08de

1,25±0.08ab

Bd/Fev

SC

1,57±0.14ef

1,48±0.05de

1,17±0.07a

1,58±0.07ef

1,24±0.1ab

SD

1,81±0.16g

1,42±0.09cd

1,27±0.08abc

1,69±0.13fg

1,35±0.1bcd

 

NGE : Nombre de grains par épi ; EUE g : Efficience de l’utilisation de l’eau des graines PRO :teneur en protéines de graines ;PS : poids spécifiques ; PMG : poids de mille gaines ; RDT : rendement en graines (tonnes/ha) Bd/O : blé dur à précédent orge ; Bd/Av : blé dur à précédent avoine ; Bd/Fev : blé dur à précédent féverole ; SC : semis conventionnel ; SD : semis direct ; PC : précédent cultural ; MS :mode de semis

Dans la même ligne les moyennes suivies par différentes lettres sont significativement différentes (p <0.05)

      1. Poids de mille graines (PMG)

En comparant les deux modes de semis, on observe que le semis direct, possède la moyenne la plus élevée du PMG, puisque le Bd/O en semis direct est plus élevée que celui en semis conventionnel avec 1.61 %, le Bd/avoine en semis direct est légèrement élevée que celui en semis conventionnel ave 0.04 %. Pour le BD/Féverole en semis direct est plus élevée que le PMG du semis conventionnel avec 1.91% (tableau 2) Ce qui prouve l’effet très signifative du mode de semis. Le PMG est corrélé vers l’axe des précédents culturaux, cet effet est obtenu selon les conditions climatiques des campagnes agricoles avec stress hydrique à partir de la phase gonflement jusqu’à remplissage, le PMG est influencé par l’effet précédent cultural surtout en faveur de précédent avoine et féverole quelques soit le mode de semis et pour les années où la pluviométrie est satisfaisante au besoin de la plante, le PMG corrèle avec le mode de semis. Ces résultats sont conforme avec la réalité et aux résultats trouvé par Belkharouche et al. 2009, qui a trouvé que le poids de mille graine et le nombre d’épi/ m² joue un rôle important dans les climats variables. De plus, Rezgui, (2014), dans la région du Kef, semi aride, a montré que le PMG des graines est affecté par le stress hydrique, mais, l’effet des précédents légumineuses est supérieur à la monoculture. En Plus, Mouelhi, (2004), a montré que le blé dur à précédent légumineuse a un PMG plus élevée de 16 % par apport à la monoculture dur blé et aussi le travail du sol réduit produit du PMG du blé dur de la variété Karim plus élevé que l blé dur en monoculture céréalière avec plus de 15.62%. Par contre Fellahi et al., (2013), ont montré que le travail du sol classique est plus avantageux en PMG par apport au semis direct. Chennafi, (2011), a montré qu’il existe une légère augmentation de 0.91 %.

      1. Le poids spécifiques

Ce paramètre est pris directement après la récolte, pour bien déterminer une des composantes de la qualité technologique de blé dur. Pour le semis conventionnel, la valeur de la moyenne, la plus élevée est observé pour le Bd/Fev avec une valeur de 80.52±.17, pendant la campagne agricole 2013/2014 (tableau 2).Alors qu’en semis direct, le tableau 2, c’est le Bd/Fev qui a la moyenne élevée par apport aux autres précédents avec 80.56 ±0.1, pendant l’année 2009/2010. En comparant, entre les deux modes de semis (conventionnel et direct), durant les 5 campagnes agricoles, on conclue que pour le Bd/orge en semis sans labour est élevée que celui en semis conventionnel avec 0.83 %. Aussi le Bd/avoine et le Bd/Féverole en semis direct sont supérieur que leurs en semis conventionnels respectivement avec 0.98 et 0.8 %.

D’après la figure 1, le poids spécifique (PS) corrélé sur l’axe de mode de semis et l’efficience de l’utilisation de l’eau de graine. Ceci est expliqué que le PS est influencé par les quantités d’eau valorisé par la plante sous forme de graines et donc les conditions climatiques et les stress hydriques ce qui explique la tendance de PS qui augment lorsque les campagnes agricoles sont pluvieuses et corrélé avec le mode de semis et diminue avec le stress hydrique et corrélé vers l’axe des précédents culturaux (figure 1). Ces résultats sont conformes avec la réalité vue que l’effet années est très significatif. De plus, Latir-Souki, (1992), confirme ces résultats puisque le déficit de pluviométrie se traduit par une mauvaise valorisation des apports d’azote et par le plafonnement des composantes successives du rendement comme le PS à des niveaux faibles. Aussi, En 2007, le Centre Technique des Céréales a déterminé que le poids spécifique de blé dur en semis direct dans les régions semis aride est plus élevée que le PS en semis conventionnel entre 1 et 4 % , alors dans cet essai c’est 0.87% et ceci est due au taux d’humidité su sol fournit par le mulch en semis direct et l’activité microbienne du sol qui dégrade les résidus pour augmenter le taux de matière organique transformé en azote minérale.

      1. Teneur en Protéines de graines de blé dur

En semis conventionnel La moyenne des 5 campagnes agricoles montre que le taux de protéine de blé dur à précédent avoine est supérieur à celui de blé dur à précédent légumineuse avec 0.85 % et plus élevée que celui de blé dur à précédent orge avec 2.84 % (tableau 2). Pour le semis direct, durant toute la durée de l’essai, on observe que le taux de protéine de blé dur à précédent légumineuse est élevé à celui de blé dur à précédent céréales (orge et avoine) avec 4.66%. De plus, la moyenne de taux de protéine de Bd/Fev est la plus élevée (durant la campagne 2011/2012) avec 13.37±0.09 %. Alors, la moyenne de taux de protéine de BD/Av est la plus faible (durant la campagne 2009/2010) avec une valeur de 11.75±0.23% (tableau 2). La teneur en protéines des graines de blé dur est influençable par le précédent cultural et l’effet années. comme le mitadinage l’effet mode de semis est non significatif ce confirme les résultats de la figure 13, Melki et al., (2015),ont montré que la teneur de protéines augmente avec le nombre de fractionnement d’azote jusqu’à plus de 51.4 % et ces résultats sont conformes au résultats de Benzarti, (2009), qui montre que l’augmentation de la dose d’azote augmente la teneur en protéines avec plus de 28.16 %. Ces observations sont proches des résultats trouvée vu que la teneur en protéines augment en semis direct avec le blé dur à précédent féverole avec plus de 4.54 % grâce à l’effet légumineuse comme précédent cultural et semis conventionnel, l’effet précédent avoine est élevée aux autres précédents avec une moyenne de 1.85%.

      1. Efficience de l’utilisation de l’eau des graines

L’effet de deux mode de semis (conventionnel et direct) sur l’efficience de l’utilisation de l’eau des graines (EUE g) de blé dur des trois précédents culturaux (orge, avoine et féverole), l’EUE g de Bd/O, en SC est plus élevée que celle en SD avec 8.27 %. De plus, l’EUE g de Bd/Av, en SC, est plus élevée que celle en semis sans labour avec 0.02 %. Ce pendant, l’EUE g de blé dur à précédent légumineuse en semis direct est plus élevée que celle qu’en semis conventionnel avec 6.62 % (tableau 2).

L’EUE g a une influence est influencé par l’humidité relative et du taux de protéines de graines. D’après la figure 11, l’EUE g est corrélé avec le mode de semis et le poids spécifique. ce qui conforme avec les résultats de Nadjem,( 2012). De plus, l’interaction précédent cultural et mode de semis sont significatif en comparant les deux mode de semis ceci conforme les corrélation représenté par la figure 11 où durant les années à forte pluviométrie, l’effet mode de semis est très significatif et l’EUE g corrélé .Mais durant les années où la pluviométrie est insatisfaisante au besoin pour le stade gonflement (Ben Naceur et al., 1999) pour le rendement, l’EUE g est influencé par l’effet précédent cultural et dans notre cas c’est le précédent féverole qui a un EUE g élevée par apport aux autres précédents céréales en semis direct et le précédent avoine a l’EUE g supérieur à celles des autres précédents surtout durant les campagnes à déficit hydriques. Alors qu’On signale qu’en semis direct, durant les années pluvieuse (2011/2012 et 2013/2014) et c’est le blé dur à précédent avoine de notre essai l’EUE g est faible par apport aux autres précédents. Chennafi et al., (2011), on a déterminé que l’effet précédent cultural comparé à la monoculture sur l’EUE g peut être élevé jusqu’à 45 % à la monoculture ce qui explique la valorisation du potentiel hydrique par les graines de précédent jachère. Rezgui, (2014), a montré que l’EUE g de blé dur à précédent légumineuse sont amélioré par apport à celle de précédent céréaliculture (orge) vue l’effet racinaire des légumineuses cas de la lentille dans son essai. Meloulli et al., (2005), a montré que l’effet azote du sol peuvent aussi améliorer l’EUE g. confirmé par Ben Jeddi, (2005), qui a expliqué l’effet de précédent légumineuse come le Sulla Bikra 21 qui permette, après deux ans d’occupations du sol, de laisser 120 Kg unité d’azote/ha ce qui peuvent améliorer l’EUE g par apport à la monoculture.

    1. Analyse des composantes principales des paramètres de rendements 

Les corrélations des valeurs des variables mesurées avec les premiers axes principaux de l’analyse en composantes principales sont représentées dans la figure 1, Les deux premiers axes (axe 01 et axe 02) de l'ACP expliquent 39.16 et 20.24 % respectivement, soit 59.40 % de la variation totale, le plan formé par ces deux axes constitue une bonne base d'interprétation des différents paramètres et variables mesurés. On signale que dans la figure 1, il ya trois axes de trois variables qui sont les précédents culturaux, les campagnes agricoles et le mode de semis. Les paramètres se rapprochent selon certaines conditions pour les trois variables, pour les modes de semis, on observe que l’efficience de l’utilisation de l’eau des graines et poids de mille graines et le rendement sont très approchables au mode de semis. Pour le poids spécifique et le nombre de graines par épi sont très rapprochés à l’axe de la variable précédent cultural. Le paramètre de la teneur en protéines de graines est très approchable de l’axe de la variable des campagnes agricoles. Les paramètres rendements, poids de mille graines et efficience de l’utilisation de l’eau sont corrèle avec l’axe de mode de semis et du précédent cultural ceci est explique qu’il existe un effet du mode de semis significatif pour ces paramètres. Mais lorsqu’il existe un changement des conditions climatiques défavorables. Ces paramètres peuvent corrélés avec l’axe des précédents cultural et mode de semis que l’interaction entre eux est significative. Ceci est conforme à la réalité vue que l’analyse statistique de l’anova au seuil de 5 % de ces paramètres montre l’interaction significative entre mode de semis et précédent cultural durant les années où la pluviométrie est en baisse. Le poids spécifique des graines (PS) et le nombre de graines par épi (NGE) sont corrélées avec l’axe du précédent cultural et proche de l’axe de la variable du mode de semis. Ces deux paramètres se rapprochent aussi de l’axe des campagnes agricoles. Ceci montre un effet significatif du mode de semis, du précédent cultural sur ces deux paramètres. L’interaction entre les des variables PC et MS est en fonction des conditions climatiques des campagnes agricoles ce qui montre en réalité que durant les années pluvieuse surtout au stade montaison aux stades remplissages c’est l’effet mode de semis est significatif alors que et si les conditions sont défavorables c’est l’effet précédent cultural qui est significative et dans cet essai c’est l’effet légumineuse qui est favorable. Pour la teneur en protéine, d’après la figure 1, se rapproche de l’axe des campagnes agricoles. Mais, elle peut être corréler avec l’axe du précédent cultural. Ceci prouve que en changement des conditions favorables, il tend vers l’effet année et dans les conditions climatiques défavorables c’est l’effet précédent cultural qui améliore le taux de protéines surtout en semis conventionnel où l’effet année et l’interaction année et précédent cultural sont non significative sans un effet de mode de semis sur ce paramètre ce qui est conforme aux résultats trouvés dans le tableau 2.



Figure 1 : Analyses en composantes principales selon le plan factoriel (1X2) appliquée sur le blé dur à précédents culturaux (Féverole, avoine et orge) en deux modes de semis en fonction des paramètres de composantes des rendements (PCR)(NGE : nombre de graines/épi , RDT : rendement en graines, EUE g : efficience de l’utilisation de l’eau des graines, PMG : poids de milles graines, PS : Poids spécifiques et Pro : taux de protéines)

PCR : Variable d’analyse des paramètres des composantes de rendements

Variables supplémentaires : CA : campagnes agricoles ; PC : précédent cultural ; MS : mode de semis

 

  1. Conclusion

Cette étude a pour objectif d’enrichir les résultats de la recherche qui entoure la polémique sur l’utilité du semis direct en céréaliculture dans les régions du nord ouest tunisien et le rôle que peut jouer en fonction des précédents culturaux et du temps. L’effet précédent cultural est corrélé avec le mode de semis ; le semis direct ne peut être significatif en hauteur qu’avec la féverole, aussi, pour la surface foliaire, l’effet précédent cultural améliore ce paramètre mieux que le mode de semis. L’efficience de l’utilisation de l’eau biologique (paille et graines), donne de meilleurs résultats avec l’avoine comme précédent cultural, alors que le semis direct provoque sa diminution au cours des compagnes culturales. Pour les composantes de rendement, une légère différence est remarquable en faveur du semis direct par apport au semis conventionnel. Cependant, les l’avoine et la féverole sont les meilleurs précédents pour améliorer ces paramètres quelques soit le mode de semis principalement pour le rendement et le nombre de graine/épi. Pour le poids de mille graines, le précédent légumineuse influence positivement ce paramètre. Les analyses statistiques ont montré aussi que l’effet précédent cultural est très significative sur la teneur en protéines surtout avec les légumineuses en semis direct. Donc, l’effet semis direct corrélé avec l’effet précédent légumineuse en premier lieu et avoine en second lieu peuvent dans certaines conditions climatiques caractérisées par les faibles pluviométriques deviennent efficaces et améliorantes pour les paramètres de croissance et des composantes de rendements du blé dur.

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