- Category: Volume Spécial (Conférence IABC 2015)
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Possibilités de substitution des moyens chimiques par une lutte biologique contrela cochenille blanche du palmier dattier Parlatoria blanchardi targ., 1868 (Homoptera, Diaspididae) dans les palmeraies de Biskra en Algérie.
A. ACHOURA1
M. BELHAMRA2
1 Université Mohamed Kheider, Département d’Agronomie, Biskra-Algérie
2 CRSTRA, Biskra-Algérie.
Abstract-We realized this study in the Algerian South in the region of Biskra, approximately Southeast 422 km from the capital Algiers. We chose a plot of land of palm tree date palm situated in the regional station of the protection of the vegetables (S.R.P.V) of Feliache. This one is in South East 6,5 km of the city of Biskra. The evolution of thesepest-related ecological,biotic or abiotic, they limitthe proliferationof this insect. Biotic factorsare represented bythe study ofpredation ratesto allow assessmentofpredatory activitythat can contribute tothe destruction of thewhitescale insect. The resultsshowed that thepredatory activityis very markedin the spring whenconditions are favorableto the proliferation of predators. In the region of Biskra, two families of beetles contribute in limiting the population of the mealybug white. The Coccinellidae are represented by two species Pharoscymnus ovoideus and Pharoscymnus numidicus,andNitidulidae are represented by Cybocephalus palmarum. Their operation can be used for possible biological control works by eliminating chemical means usually used.
Keywords: Biskra, The white scale insect, date palm, predator
Résumé - Nous avons réalisé cette étude au sud Algérien dans la région de Biskra, environ 422 km Sud-est de la capitale Alger. Nous avons choisi une parcelle de palmier dattier située dans la station régionale de la protection des végétaux (S.R.P.V) de Feliache. Celle-ci se trouve à 6,5 km Sud Est de la ville de Biskra. Notre étude montre que l’évolution de ce ravageur est liée aux différents facteurs écologiques biotiques ou abiotiques qui limitent sensiblement leur pullulation. Les facteurs biotiques sont représentés surtout par les prédateurs, qui contribuent fortement à la destruction de ce déprédateur. Les résultats obtenus montrent que l’activité prédatrice est très marquée au printemps lorsque les conditions écologiques sont favorables au développement des prédateurs. Dans la région de Biskra, deux familles de coléoptères contribuent dans la réduction des effectifs de la cochenille blanche. Celle des Coccinellidae représentée par deux espèces :Pharoscymnus ovoideus et Pharoscymnus numidicus, et celle des Nitidulidae réprésentée par Cybocephalus palmarum. Leur exploitation peut servir à d’éventuels travaux de lutte biologiques en éliminant les moyens chimiques habituellement utilisés.
Mots clés: Biskra, cochenille blanche, palmier dattier, prédateur.
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Introduction
Le Palmier dattier constitue le pivot du système oasien, représente ainsi la principale ressource de vie des populations des régions sahariennes. L’Algérie est classée à la cinquième place des pays producteurs des dattes avec 156 milles tonnes, mais il est le premier producteur mondial de la variété Deglet Nour qui constitue 17% des importations mondiales. Cependant, les oasis algériennes ont enregistré durant les deux dernières décennies une évolution remarquable aussi bien au niveau des superficies qu’au niveau de la production. D’après Munier (1973) le palmier dattier reste malheureusement confronté à un certain nombre de contraintes, dont les plus importantes sont celles liées aux maladies et aux ravageurs, telle que : Bayoud ou la fusariose ( Fusarium oxysporum f.sp albedinis), la pourriture des inflorescences ou Khamedj (Mauginiella scaettae Cav.), l’acariose due au Boufaroua (Oligonychus afrasiaticus Mac Gregor), le foreur du rachis ou Bouguassas (Apate monachus), la pyrale de la datte (Ectomyelois ceratoniae Zeller) et la cochenille blanche (Parlatoria blanchardi Targioni-Tozzetti). La cochenille blanche (Parlatoria blanchardi Targ ) est connue depuis fort longtemps dans le sud algérien. Ce ravageur colonise toutes les parties du palmier, il s’installe sur les folioles, le rachis, la hampe florale et même sur les fruits. Selon Balachowsky (1937) L'empilement des boucliers des femelles provoque un encroûtement et donne un aspect blanchâtre aux feuilles et aux fruits. Il agit de deux façons essentielles soit qu’il affaiblie l’arbre et atteint des fois même à son dépérissement ou il dégrade fortement la qualité commerciale de la datte. Les principaux facteurs qui contribuent à la destruction de la population de la cochenille blanche sont les facteursabiotiques (climatiques) ou biotiques représentés surtout par les parasites et les prédateurs. L’étude de taux de parasitisme permet de déterminer l’activité prédatrice qui peut participer à la destruction de la cochenille blanche. En effet la rareté ou le manque d’études spécialisées dans ce domaine nous oblige à apporter cette modeste contribution.
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Matériel et Méthodes
Un tel échantillonnage nécessite un matériel assez important qu’on divise en deux types, dont le premier utilisé sur terrain et le deuxième au laboratoire.
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Matériel utilisé sur le terrain
Pour le piégeage des différents groupes d’arthropodes nous avons utilisé ce qui suit :
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Des pots –pièges ou pièges à trappes
Ces pièges sont constitués par des boites métalliques ou en matière plastique qu'on remplit aux trois quarts d'eau savonneuse. Elles peuvent permettre la capture de coléoptères, carabidés, dermaptères et même quelque fois des petits mammifères (Figure 1B).
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Filet fauchoir
Il se compose d'une manche d'un mètre de longueur, portant à l'une de ses deux extrémités, une monture circulaire de 40 cm de diamètre. Sur ce cercle, un filet en toile forte est placé d'une profondeur de 40 à 60 cm (Figure 1A). Cet instrument permet la capture d’un certain nombre d’insectes appartenant aux ordres des orthoptères, hyménoptères diptères, coléoptères, et lépidoptères.
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Parapluie japonais.
Le parapluie japonais est un carré en bois de 40 cm de coté avec une toile blanche à L’intérieur (Figure 1C). Pour récolter des insectes, nous plaçons le parapluie japonais sous les branches que nous secouons fortement.
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Assiettes jaunes
Pour attirer les insectes, on attache dans les arbres avec des files des assiettes de couleur jaune remplies d’eaux et du savon (Figure 1D). Ce piège est spécifique pour les espèces volantes.
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Échantillonsde rameaux et de feuilles.
Cette technique consiste à échantillonner des branches, des rameaux et des feuilles, et les placer dans des sachets en matière plastique avec tous les renseignements nécessaires de date, de lieu et de station. Les groupes d'insectes fixés sur les branches, les rameux et les feuilles sont surtout des homoptères aux familles des Coccidae, Aphidae, et Psyllidae.
Pour le prélèvement des folioles, nous avons utilisé un matériel simple :
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un sécateur.
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Des petits sacs en papier krafts.
Pour la collecte des ennemis naturels de Parlatorai blanchardi, nous avons utilisé :
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Un drap blanc.
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Des boites en plastique petit model transparentes « forme cylindrique ».
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Un carnet de prospection.
Un autre matériel utilisé pour de la conservation des échantillons et qui se résume comme suit :
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Des boites de pétri
Nous avons utilisé des boites de pétri, pour conserver les insectes capturés. Ainsi les insectes tués sont placés sur une couche de coton pour éviter leur destruction.
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Des tubes à essai
Les espèces capturées dans les pièges sont conservées dans des tubes à essai contenant de l’alcool de concentration supérieure ou égale à 70% (Figure 20F).
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Boites en plastiques
On utilise ces biotes pour la récupération des insectes capturés par le filet fauchoir (Figure 20E).
Figure 1 : Matériel utilisé sur le terrain |
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Matériel utilisé au laboratoire
Au laboratoire, Nous avons utilisé des épingles, un pinceau, de l’alcool, une loupe binoculaire et des boites de collection d’insectes.
Pour les comptages de la cochenille blanche et de ses ennemis naturels, nous avons utilisé :
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Une loupe binoculaire.
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Des épingles entomologiques.
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Des boites de pétri.
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Des fiches de comptages périodiques.
Le site d’expérimentation se situe dans la station régionale de la protection des végétaux (SRPV) de feliache (Figure 2), qui se trouve à l’Est de la ville de Biskra à une distance de 5 km du chef lieu de la wilaya de Biskra, sur la route nationale 83 (Souttou et al.,2007). Celle-ci s’étend sur une superficie de 2.6 ha avec une végétation variée, composée essentiellement de palmiers dattiers de variété Deglet-Nour, associée à d’autres cultures d’arbres fruitiers notamment : l’olivier, l’abricotier, le figuier, le grenadier et le citronnier.